- 1ère partie –
Depuis quelques années le thème de l’informatisation (certains préfèrent
parler de « numérisation » ou encore de « digitalisation) des
données du secteur de la santé revient de façon récurrente dans les discours de
certains responsables et dans les lignes de nos médias. Pour beaucoup, le
cœur de cette thématique est le « dossier – électronique –
du patient »).
Mais, de quoi est-il question ? La littérature spécialisée
abonde de textes sur le sujet. Il est pratiquement autant de définitions
de ce « dossier » que d’auteurs : Est-il question de dossier
administratif ? de dossier comptable ? de dossier infirmier ? de l’historique
des soins et traitements reçus par le patient ? de dossier pharmaceutique? … Le
dossier en ophtalmologie renferme-t-il les mêmes données que le dossier en
psychiatrie ou en pédiatrie ?
D’autres questions également se posent : qui a accès aux données du
patient? Comment sont pris en charge les problèmes de sécurité et de
confidentialité des données ? Qu’en est-il de la fiabilité de ces données
? Le professionnel de la santé peut-il s’y fier pour poser des actes qui
peuvent avoir des conséquences sur la santé du patient ?
Par ailleurs, à qui s’adressent les informations extraites de ce dossier et
quelles sont ces informations? Au gestionnaire ? au comptable ? à l’infirmier
(re) ? à la compagnie d’assurance? au médecin ? au Ministère de la Santé ou au
Ministère du travail… ou à tous; chacun exploitant les résultats qui concernent
son champ de compétence.
A partir de sa troisième version, le système 3COH a intégré une composante
appelée DEP* (Dossier Électronique du Patient).
Dans une série de capsules, nous allons
- présenter notre
vision de ce qu’est le DEP;
- expliquer
l’intégration du DEP dans un ensemble plus vaste qu’est le système intégré
d’information hospitalier (SIIH) 3COH;
- examiner les
différentes fonctionnalités de ce sous-système;
- expliquer
pourquoi , selon nous, la mise en place du DEP rencontre tant de
difficultés dans notre pays;
- explorer les avenues
vers l’extension des fonctions du système.
· Nous préférons
parler de patient et non pas de malade car
tous les patients ne sont pas des malades; c’est par exemple le cas d’une femme
qui vient accoucher dans un établissement hospitalier. Elle n’est
certainement pas malade, elle vient donner la vie.
PRÉSENCES Int’,
Batna-Montréal.
Montréal, le 11.01.2023
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